Présentation de l'invitée

Née et élevée aux Pays-Bas, j’ai étudié le commerce à Amsterdam, mais mon cœur s’est toujours tourné vers l’univers du design et de la mode. Pendant mes études, j’ai lancé ma propre marque de mode — une première pierre dans mon parcours créatif. Avec le temps, j’ai trouvé ma voie à la croisée de la technologie et de l’art. Ce qui avait commencé comme un compte Instagram ludique, dédié aux plus belles chaises — igotathingforchairs — s’est transformé naturellement en une communauté vibrante de près de 19 000 passionnés.
En m’immergeant davantage dans le monde du design, j’ai constaté un manque flagrant : les marques fondées par des femmes, en particulier des femmes racisées, étaient souvent sous-représentées, voire ignorées.
Cette prise de conscience a marqué un tournant dans ma mission. Aujourd’hui, igotathingforchairs (shop.igotathingforchairs) est une plateforme dédiée à la célébration des créatrices dans l’art et le design — en mettant en lumière leurs histoires, en préservant les savoir-faire, et en offrant la visibilité qu’elles méritent depuis longtemps.

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Parlez-nous de votre lieu de résidence, de votre activité, et de ce que vous aimez dans votre ville

Je suis originaire des Pays-Bas mais je vis à Londres depuis près de cinq ans. Il y a tant à aimer dans cette ville, surtout à l’approche de l’été. Entre les parcs luxuriants et les restaurants de renommée mondiale, Londres offre une richesse inégalée. Chaque quartier est comme une petite ville à part entière — l’énergie y est constante, la surprise toujours au coin de la rue.

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Vos adresses incontournables ? (restaurants, galeries, lieux secrets…)

Mes endroits préférés gravitent souvent autour de l’art et de la gastronomie.
Côté culture, j’adore le Sir John Soane’s Museum, à la fois somptueux et intime. The Cosmic House vient de rouvrir au public et propose une expérience unique. Sans oublier General Assembly, qui met en avant des artistes émergents passionnants.
Côté cuisine, cela dépend de l’humeur… mais quelques lieux s’imposent : Wildflowers, dont le martini est parfait ; Jazz at Mu, à Dalston, est mon rituel du dimanche soir ; et New Fortune Cookie, à Bayswater, est une référence pour une cuisine chinoise exquise.

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Vos lieux préférés sur Terre ?

Singapour me procure toujours un sentiment de retour chez moi.
Mais Minorque a une place toute particulière dans mon cœur : pour son art, ses fincas, sa cuisine raffinée et ses vins sublimes.
Et j’ai eu un vrai coup de cœur pour Medellín — trop souvent réduite à sa scène festive, alors qu’elle regorge d’artisans, de galeries et de danseurs de salsa qu’on croise jusque tard dans la nuit.

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Pensez-vous qu’il est important de voyager, et pourquoi ?

Si vous en avez la possibilité, alors oui, c’est essentiel. Voyager ne se résume pas à se déplacer : c’est une immersion. Il n’y a rien de plus enrichissant que de vivre une culture étrangère de l’intérieur — manger là où mangent les locaux, observer les traditions, nouer des liens humains.
Je suis aussi convaincue qu’il faut vivre au moins une fois en dehors de son pays d’origine. Cela transforme profondément la manière dont on voit le monde.

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Quel regard portez-vous sur le futur du voyage, et quelles responsabilités avons-nous en tant que voyageurs ?

Nous vivons dans un monde toujours plus globalisé, où l’internet façonne nos existences en profondeur. Mais cette mondialisation risque aussi de gommer les couches subtiles de nombreuses cultures.
Notre rôle, en tant que voyageurs, est de préserver ces richesses. Cela passe par nos choix — où nous dépensons, comment nous consommons, la façon dont nous nous comportons.
N’oublions jamais : nous sommes invités dans le foyer de quelqu’un d’autre.

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Un conseil à donner ?

Adoptez la philosophie à la Anthony Bourdain : allez en profondeur, mangez local, posez des questions, restez curieux.

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En tant que femme, quel regard portez-vous sur l’avenir de nos sociétés et de notre planète ?

Le monde traverse une période d’incertitude, c’est vrai.
Mais une chose est claire : la puissance des femmes ne cesse de s’affirmer. Dans toutes les cultures, elles mènent des mouvements, construisent des communautés et créent les espaces du changement.

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Comment contribuez-vous à ce renouveau ? Des femmes qui vous inspirent ?

Je suis fière de collaborer avec des femmes qui bâtissent des marques ancrées dans la narration et le sens.
Nous sommes une génération qui ravive des héritages culturels et fait émerger des récits longtemps oubliés.
Offrir aux femmes une tribune pour s’exprimer change véritablement la manière dont on interagit avec le monde.

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Quel serait votre voyage de rêve ?

Deux destinations me font rêver : le camp de base de l’Everest… et surtout, le Bhoutan, mon idéal absolu.