Brève présentation de l’invitée, activité ou profession, lieu de naissance ou pays d’origine, formation ou parcours, lieu de vie.

Je suis née à Côme en 1982, et j’ai grandi au rythme de la passion familiale pour l’hôtellerie. D’une certaine manière, je pourrais être la version italienne d’Eloïse au Plaza. Depuis ma naissance, j’ai passé tous mes étés au bord du lac, au Grand Hotel Tremezzo. À l’époque, dès la fin de l’école en juin, ma famille s’installait à Tremezzo jusqu’à septembre — chaque jour de vacances était vécu comme un moment précieux dans ce petit paradis lacustre.
J’ai ensuite étudié à l’Université Bocconi de Milan, où j’ai obtenu une licence en Économie des Arts, de la Culture et de la Communication, puis un master en Management général.
J’ai débuté ma carrière chez Bain & Company, cabinet de conseil en stratégie, où je me suis spécialisée dans les secteurs de la mode et du luxe.
Au fond de moi, je savais sans doute que je finirais par rejoindre l’entreprise familiale (je suis fille unique), mais il était important pour moi d’abord de faire mes preuves dans le monde professionnel.
‍

En 2010, j’ai officiellement intégré l’entreprise à un moment symbolique : le centenaire du Grand Hotel Tremezzo. Une célébration marquée par la devise : 100 ans d’Histoire, d’Amour et de Famille. Une belle synthèse de notre philosophie de l’hospitalité : honorer l’héritage, faire les choses avec le cœur, et considérer aussi bien les clients que l’équipe comme une grande famille.
Depuis, certaines choses ont évolué : je suis passée du marketing aux ventes, puis à la direction générale, et nous avons fait grandir notre entreprise jusqu’à l’ouverture de Passalacqua en 2022.
Je vis aujourd’hui à Côme avec mon mari et nos deux enfants, qui sont ma joie quotidienne, tout comme notre aventure familiale. Le plus magique, c’est de perpétuer les mêmes valeurs transmises par mes grands-parents à mes parents, puis de mes parents à moi — et désormais à mes enfants.‍

‍

Parlez-nous de votre lieu de résidence, ville ou région, activité et si ou ce que vous aimez votre lieu de résidence ?

Je suis née et j’ai grandi à Côme, tout comme mes parents. Notre amour du lac est ancré dans l’histoire familiale. Petite, je passais l’été à courir dans les couloirs du Grand Hotel Tremezzo.
Ce que j’aime par-dessus tout sur le lac de Côme, c’est ce réveil quotidien : ouvrir les volets et se sentir bénie. La beauté du lac est envoûtante — une fois qu’on s’y est habitué, il est difficile d’imaginer vivre ailleurs.‍

‍

Vos adresses incontournables près de chez vous ? (restaurant, marché, galerie, musée, à ne pas manquer, adresse intime ou secrète, etc)

Ce que j’aime à Côme, c’est que chaque expérience ressemble à un trésor caché.

Pour le déjeuner, je recommande Da Giacomo al Lago, l’un de nos restaurants du Grand, avec son ambiance Riviera des années 60, ses touches orangées et ses plats de fruits de mer face au lac — un vrai bonheur.

La Tirlindana, nichée dans une baie paisible face à l’Isola Comacina, est un autre lieu que j’adore. On y arrive en bateau, et leurs raviolis au citron faits maison sont inoubliables.

Pour une soirée élégante, le Teatro Sociale à Côme est un bijou rappelant la Scala. On y déguste une coupe de champagne à l’entracte avant de dîner au Ristorante Sociale ou au Ristorante in Teatro.

Côté shopping, Moresi sur la Via Vittorio Emanuele II est mon adresse fétiche pour des tricots élégants et de saison, tandis que Gioielleria Gabaglio séduit par son choix raffiné de bijoux contemporains et anciens.

Enfin, pour la culture, la Villa Balbianello est incontournable : sa loggia cinématographique, ses jardins somptueux et son musée consacré à l’explorateur Conte Monzino sont fascinants.‍

‍

Vos adresses préférées sur Terre ?

Le lac de Côme est vraiment l’endroit de mon cœur — il m’est difficile d’imaginer vivre ailleurs. Mais si je devais choisir un lieu loin de là, ce serait New York. C’est l’une des villes les plus exaltantes du monde. À chaque visite, elle réussit à me surprendre.‍

‍

Pensez-vous qu'il soit important de voyager et pourquoi ?

Le voyage ouvre l’esprit. On rencontre d’autres cultures, d’autres traditions, d’autres cuisines.
Il emplit les yeux de beauté, le cœur de souvenirs. Le voyage enrichit la vie.‍

‍

Que pensez-vous de l’avenir du voyage et ce que nous devons (citoyens) considérer ?

L’idéal serait que chaque voyage enrichisse à la fois le voyageur et le lieu visité.
Un voyage devrait nous émouvoir, nous inspirer, nous relier au monde — et laisser derrière nous un lieu un peu plus lumineux qu’à notre arrivée.‍

‍

Que conseillerez-vous ?

J’espère que les nouvelles tendances comme le voyage hors saison et les destinations moins fréquentées continueront de se développer. Elles permettent de voyager plus lentement, plus profondément, en créant une véritable connexion — avec le lieu, mais aussi avec soi-même.‍‍

‍

‍Quel lien faites-vous entre l’Art et le Voyage ?‍

L’art est souvent la porte d’entrée pour vraiment se connecter à une destination.
L’architecture, les musées, les galeries, le patrimoine : tout cela raconte l’âme d’un lieu d’une manière que les mots ne peuvent parfois pas traduire.‍

‍

En tant que femme, quel regard portez-vous sur l’avenir de la Terre ou de nos sociétés ?‍

Mon père m’a appris qu’être une femme dans un secteur dominé par les hommes n’était pas un handicap à surmonter, mais une richesse à célébrer.
Dès mon arrivée dans l’entreprise familiale, j’ai évolué dans un environnement où les femmes occupaient déjà des postes clés. Depuis toujours, j’ai été encouragée à croire que tout était possible — et c’est ce que j’essaie à mon tour de transmettre aux femmes avec qui je travaille.‍

‍

Comment pensez-vous y contribuer ?‍

J’aimerais que le monde voie ce que je vois : les valeurs fondamentales de l’hospitalité sont profondément féminines — élégance, sensibilité, générosité.
La valeur ajoutée des femmes dans ce secteur est immense.
Chaque jour, j’essaie d’en faire prendre conscience à mes collaboratrices et à ma fille : le ciel est leur seule limite.‍

‍

Une femme vous a-t-elle particulièrement marquée ? Laquelle ?‍

Les femmes de ma famille m’ont toujours inspirée.
Ma grand-mère et ma mère m’ont transmis leur passion, leur force, leur vision.
C’est grâce à elles que je suis devenue la femme que je suis aujourd’hui — et je leur en suis infiniment reconnaissante.‍

‍

Quel est votre plus grand rêve en matière de voyage ?‍

Dans le monde idéal, le voyage abolirait les frontières, rapprocherait les gens, et nous ferait revenir chez nous avec un sentiment plus fort d’appartenance et de lien avec l’humanité.