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Lara Micheli

Photographe
Côte basque, 30-35 ans
Parlez-nous de votre lieu de résidence, ville ou région, activité et si ou ce que vous aimez votre lieu de résidence ?
J’habite un petit village sur la côte basque, proche de la frontière espagnole. J’y retrouve certaines qualités de ma Suisse natale : les montagnes et l’eau toutes proches, l’accès à la nature, une frontière à proximité s’il faut s’échapper ! On peut y vivre dans sa bulle ou choisir de partager des moments de vie avec des amis, c’est un équilibre parfait qui me permet de créer et de ménager ma nature plutôt sauvage.
Vos adresses incontournables près de chez vous ? (restaurant, marché, galerie, musée, à ne pas manquer, adresse intime ou secrète, etc)
Il y a un vrai vivier d’artistes locaux et internationaux qui s’est formé sur la côte basque, je pense que la région a tout pour être un lieu très propice à la création, je suis personnellement incapable d’être productive dans une grande ville même s’il est nécessaire d’y faire de brefs passages pour le travail, ou se faire un « shoot » de culture en visitant les expos du moment. À Biarritz, la galerie d’art contemporain Champ Lacombe a ouvert ses portes en 2020 et est devenue incontournable en quelques années, d’autres arrivent petit à petit. Le côté Espagnol m’attire aussi beaucoup, c’est agréable et dépaysant d’être entouré d’une architecture différente, une autre gastronomie, une langue qui m’est étrangère. J’aime l’impression d’invisibilité et de liberté que cela donne. Je vais en général dîner chez Narru à San Sebastián après avoir commencé par quelques pintxos au Bar Antonio ou un pisco sour au bar de l’hôtel Maria Cristina. C’est dans cette ville que Cy Schnabel, revenu de New York où il est né, a décidé d’ouvrir une galerie au sein même de sa maison de famille, la Villa Magdalena. Il y présente une grande variété d’artistes mais toujours avec sa curation très personnelle, ce qui donne une programmation vraiment intéressante. J’aime San Sebastián qui a, je l’ai récemment découvert, quasiment la même taille que Genève et dont la scène artistique est riche. J’y ai récemment vu une très belle exposition de Jan Groover faite en partenariat avec le Musée de L’Elysée de Lausanne. La Fondation Chillida qui se trouve a une vingtaine de minutes de la ville est aussi un très bel écrin pour les amateurs d’art.
Vos adresses préférées sur Terre ?
La Camargue où je vais monter à cheval au milieu des taureaux et des flamants roses avec mes amis Clémence et Frédéric Bon, propriétaires de la manade du même nom et d’un hôtel où je vais depuis l’enfance, le Mas de Peint. Harbour Island au Bahamas, pour les souvenirs que j’y ai. Le Delta de L’okawango où je suis partie avec mon père et ma soeur quand j’étais adolescente et qui reste l’un des plus beaux voyages de ma vie. Et enfin, chez moi !
Pensez-vous qu'il soit important de voyager et pourquoi ?
Après l’obtention de ma Maturité, je suis partie 6 mois à Londres, puis en Australie et au Cambodge plusieurs mois, seule. Ces voyages ont fait de moi qui je suis aujourd’hui.
Que pensez-vous de l’avenir du voyage et ce que nous devons (citoyens) considérer ?
Je pense que notre façon de voyager a déjà beaucoup changé et va encore évoluer vers quelque chose de plus exceptionnel, on fait moins de voyages mais plus beaux. Il y a aussi d’autres façons de voyager, les trains de nuit reprennent du service en Europe par exemple et permettent d’éviter l’avion.
En tant que femme, comment jugez-vous l’avenir de notre terre ou de nos sociétés. ?
Je ne juge pas notre avenir en tant que femme mais en tant qu’humain et le constat est assez horrifiant, cela étant il faut trouver les moyens de faire au mieux en prenant en compte les challenges qui nous attendent et les objectifs écologiques et climatiques qui doivent être absolument tenus. Les gouvernements ont une très grande part de responsabilité, qu’ils ne prennent toujours pas suffisamment. Les citoyens ont leur rôle à jouer bien sûr mais ne peuvent pas tout porter sur leurs épaules quand les politiques ne sont pas capables d’imposer les mesures nécessaires. On a vu qu’on pouvait accepter beaucoup dans l’urgence (je pense au Covid), et l’urgence climatique est là. Alors au boulot, cette fois c’est pour une cause vraiment vitale ! Notre planète en vaut bien la peine et je n’ai pas envie d’aller vivre sur Mars où il fait moins 100 degrés.
Comment pensez-vous y contribuer ? Des femmes qui vous marquent?
J’y contribue comme chaque individu peut le faire à son niveau, en choisissant ce qu’on consomme, la façon dont on produit. Récemment j’ai mis au point un technique de tirage sur du lin, qui convient bien à mon travail et qui demande moins de ressources qu’un tirage classique où il faut du papier, du bois, du verre pour arriver au produit final... La production de lin mondiale est cultivée en grande majorité en France, c’est une plante qui demande peu d’eau et quasiment pas de pesticides contrairement au coton par exemple, qu’on utilise habituellement pour le papier photo. L’une des mes icônes depuis toujours est Jane Goodall qui dit que chaque personne peut faire une différence et a un rôle à jouer chaque jour. J’admire aussi beaucoup l’énergie que met Rosalie Mann à travers son association No More Plastic.
Quel serait votre rêve de voyage ?
Prendre l’Orient Express pour quitter Paris un soir et arriver le lendemain à Venise.
https://www.laramicheli.com/https://www.windowfourteen.com/
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