Je suis galeriste, mon rêve de jeune fille. C'était la profession de mon grand-père maternel, Georges (il était également critique d'art, journaliste et rédacteur en chef de la Tribune de Lausanne). J'ai grandi dans sa galerie quand j'étais enfant, il la tenait avec son épouse, Yvette, ma grand-maman. J'y passais deux week-ends par mois ainsi que les soirées lors des vernissages, que j'affectionne tant. La galerie (galerie Zodiaque) de mon grand-père était située à Perroy depuis les années 70 après avoir fait sa renommée quand elle était située à Genève, rue Etienne Dumont. Aujourd'hui j'ai la chance de vivre dans la maison vigneronne de mes grands-parents, ou ils vivaient et où était située leur galerie. Perroy est un village vigneron chaleureux ou il fait bon vivre, où tout le monde se connaît, se salue et s'invite. Je vivrais ailleurs pour rien au monde.

Ma galerie d'art à Buchillon! ;) J'y travaille presque 7 jours sur 7 et nous avons fait de ce petit coin de paradis, un endroit où chaque visiteur se sent comme à la maison, l'accueil, le partage et les rires y sont légion. Sinon, plus sérieusement, j'aime manger chez Olivier à La Passade de Perroy, au Vieux Navire de Buchillon, acheter le poisson du lac chez le pêcheur David de Perroy mais à Allaman, passer de longues soirées d'été au bord de l'eau, toujours entre les plages de Perroy ou de Buchillon. Les Malakoffs de chez Jasmine à Bursins. Courir les caves vigneronnes de la région pour y découvrir des vins et gens incroyables.

Le Botswana. L'Afrique voulait me garder, la vie en a décidé autrement. Aujourd'hui elle me manque, j'espère pouvoir un jour y emmener mes enfants, comme mes parents, Sabine et François l'ont fait, avec ma sœur Laure et moi à plusieurs reprises.

Je pense que le voyage est essentiel; il y a temps d'endroits et de cultures à découvrir. Et s'éloigner de chez soi, pour mieux y revenir, est si précieux. Enfant, j'ai énormément voyagé avec ma grand-mère qui s'était retrouvée veuve, trop vite. J'ai également pu voyager loin et longtemps avec mes parents puis je suis partie à 16 ans, seule aux États-Unis, quelques années. Je ne serais pas qui je suis aujourd'hui sans ces voyages. Ils m'ont fait grandir, ancré et j'ai appris mes limites, ainsi que la valeur des choses.

Nous devons revoir notre façon de voyager, nous ne pouvons plus voyager comme avant. Revenir à une époque où le voyage était un départ pour de longues semaines. Ou alors privilégier les voyages "locaux", découvrir son pays, les pays limitrophes ou alors partir "un peu plus loin" en transport eco comme le train. Ayant pourtant énormément profité des voyages low-cost, pour visiter les villes d'Europe "pour un week-end", ce mode de voyage ne me séduit plus du tout. Si je vole, je veux voler loin et pour longtemps.

En tant que femme, je pense surtout à mes enfants (je suis la maman de Salomé, Baltazar et Angus et la belle maman de Juliette, donc 4!). Mon rôle de femme est celui d'être une maman, je me dois de leurs apprendre le respect de la terre et de l'humain. Les valeurs justes et fondamentales ainsi que la liberté propre à chacun d'eux. La planète, je suppose, fera ce qu'elle doit pour survivre. A nos enfants de faire ce qu'il faut pour pouvoir vivre heureux, sains et sereins sur elle.

Comme dit plus haut, ma contribution passe par l'éducation de mes enfants. Personnellement, je fais ce que je peux pour que mon empreinte soit (presque) propre. Tant de gens m'inspire, impossible d'en faire une liste.