- COUP DE COEUR -

Je me suis rendue à Tinos en Septembre, avec mon compagnon, en quête d’un de ces lieux rares où le temps s’étire et se tait. Quatre nuits à Under the Sun, un refuge suspendu entre mer et montagne, sculpté dans la pierre brute des Cyclades et caressé par le vent — ce méltemi capricieux, fidèle compagnon des îles grecques, qui semblait vouloir tester notre envie de lenteur.

Nous avons dormi dans l’une des plus belles chambres du lieu — un cocon de pierre et de lumière, avec une plunge pool privée ouvrant sur l’horizon. De là, chaque matin, le bleu semblait se réinventer : la mer Égée s’étendait comme un tableau mouvant, saturé d’azur et d’or, jusqu’à ce que le soleil vienne s’y noyer chaque soir dans un dégradé de rouge et de miel. C’était sans doute l’un des plus beaux couchers de soleil de ma vie — un moment suspendu où la mer reflétait le feu du ciel, et où tout semblait à sa juste place.

Il n’y a pas de véritable restaurant sur place, mais un service de plats et boissons sur commande jusqu’à 20 heures, livré directement sur votre terrasse — parfait pour savourer un dîner intime face au couchant, dans le silence du vent. Le personnel, d’une gentillesse rare, nous a accueillis comme des amis, avec une simplicité et une élégance désarmantes.

Le reste du temps, nous avons exploré l’île. Louer une voiture est presque une nécessité à Tinos : les routes serpentent entre les collines, bordées de murets et de figuiers, et parfois, de petites chèvres (les fameuses biquettes de Tinos) qui revendiquent tranquillement leur territoire. Au fil des virages, l’île se dévoile : villages de marbre blanc, ateliers d’artisans, chapelles oubliées, et surtout ces criques secrètes, où l’eau turquoise dévoile mille nuances et où les poissons viennent vous frôler, curieux et libres.

Under the Sun n’est pas un hôtel comme les autres : c’est un état d’esprit, une invitation à ralentir, à respirer, à s’abandonner à la beauté pure. C’est aussi une déclaration d’amour à la lumière des Cyclades, à la simplicité grecque, à l’essence même du voyage.