Fundação Fernando Leite Couto

Située à Maputo, cette fondation est un centre culturel dynamique accueillant des expositions, des lectures et des concerts, soutenant la scène artistique locale. ​Inaugurée le 16 avril 2015, elle a été fondée par l'écrivain mozambicain Mia Couto en hommage à son père, Fernando Leite Couto, poète et figure intellectuelle majeure. La fondation vise à promouvoir la littérature, les arts et la culture mozambicains, en mettant particulièrement l'accent sur le soutien aux jeunes talents. Elle cherche à faire des arts et de la littérature des outils reconnus et valorisés dans la construction d'un Mozambique meilleur. Située au 961 Avenida Kim Il Sung, dans le quartier de Sommerschield à Maputo, la fondation occupe un bâtiment conçu par l'architecte Pancho Guedes. Ce lieu comprend une bibliothèque, un café, une galerie d'art et des espaces dédiés aux événements culturels. Ils organisent régulièrement des expositions, des concerts, des lectures publiques, des ateliers d'écriture et des conférences. Elle décerne également un prix littéraire annuel, le Prémio Literário Fernando Leite Couto, destiné à révéler de nouveaux auteurs mozambicains. Par exemple, il y a l'exposition de peinture "Multiverso de Sonhos e Visões" de Manuela Madeira, récemment inaugurée, qui explore l'univers onirique et introspectif de l'artiste mozambicaine Manuela Madeira, sous la curatelle de Yolanda Machanguana. ​Aussi, "Fragmentos" de Titos Pelembe, une exposition solo de l'artiste plasticien Titos Pelembe, mettant en lumière ses œuvres récentes.​

Reinata Sadimba

Reinata Sadimba, née en 1945 dans le village de Nemu, sur le plateau de Mueda au nord du Mozambique, est une céramiste et sculptrice mozambicaine de renommée internationale. Issue de l'ethnie Makonde, elle apprend dès l'enfance l'art de la poterie auprès de sa mère, une tradition féminine dans sa culture. Très jeune, elle est confrontée à des épreuves personnelles : mariée précocement, elle divorce deux fois et perd sept de ses huit enfants. Ces expériences marquent profondément son œuvre, qui explore des thèmes tels que la maternité, la féminité et la résilience. Dans les années 1960, elle rejoint le Front de libération du Mozambique (FRELIMO) et participe à la lutte pour l'indépendance du pays. À partir de 1975, après son second divorce, elle révolutionne sa pratique artistique en intégrant des éléments anthropomorphes à ses céramiques, s'appropriant un domaine traditionnellement masculin dans sa culture.​ En 1985, fuyant la guerre civile, elle s'exile en Tanzanie avec son fils Samuel. Grâce au soutien d'amis suisses, elle expose ses œuvres dans des galeries locales et développe un style unique, mêlant traditions makondé et expression personnelle.​ De retour au Mozambique en 1992, elle s'installe à Maputo et établit son atelier au sein du Musée d'histoire naturelle, avec l'appui du directeur Augusto Cabral. Ses œuvres, réalisées en argile, calcaire blanc et graphite, se distinguent par leur teinte verdâtre et leurs motifs inspirés des légendes makondé.